Dell en Russie, c’est (presque) fini
Le constructeur a mis fin à sa présence en Russie avec la fermeture de ses bureaux à la mi-août.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie continue d’avoir d’importantes conséquences économiques pour le secteur des nouvelles technologies.
Un départ officialisé six mois après le début du conflit
Comme bon nombre de sociétés étrangères, Dell avait annoncé en février, quelques jours après les premiers bombardements russes en Ukraine, suspendre ses ventes dans le pays dirigé par Vladimir Poutine tout en indiquant surveiller la situation de près. Une résolution rapide du conflit aurait ainsi pu conduire le géant américain à reprendre ses activités.
Après des mois d’affrontements, Dell a décidé de mettre un terme à sa présence en Russie et a fermé tout récemment ses bureaux dans le pays. « À la mi-août, nous avons fermé nos bureaux et cessé toutes les opérations russes », a ainsi déclaré Mike Siemienas, porte-parole du groupe Dell.
Selon certaines sources, Dell va procéder au licenciement de ses salariés russes dans les prochains jours pour finaliser son départ.
Les autorités russes minimisent la décision de Dell
Cette décision devrait avoir quelques conséquences sur les finances de Dell. La marque américaine était l’un des principaux fournisseurs de serveurs en Russie mais a décidé de se couper de ce marché pour ne pas être associé au régime de Vladimir Poutine. Plusieurs marques ont tardé à se retirer de Russie et ont été accusées par une partie de l’opinion publique d’être complices des décisions politiques et militaires du Kremlin.
Interrogées, les autorités russes accueillent la position de Dell avec indifférence. Le ministère de l’industrie s’est exprimé pour indiquer que les ingénieurs et chercheurs employés par Dell ont déjà été contactés par des entreprises locales et se sont vus proposer de nouveaux emplois.
« Selon nos données, la grande majorité des spécialistes du centre de R&D et des ingénieurs de support de Dell à Saint-Pétersbourg et à Moscou ont déjà reçu des offres d’emploi avec un salaire compétitif de la part de producteurs russes », aurait ajouté le vice-ministre de l’Industrie et du Commerce, Vasily Shpak.
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