USB-C : l’Union européenne va vous aider à y voir plus clair dans cette jungle
L’arrivée du chargeur « universel » en fin d’année sera accompagnée de nouvelles obligations quant à la compatibilité de chaque appareil avec les différents chargeurs. De quoi y voir plus clair sur un marché de l’USB-C encore confus.
Le chargeur universel est bientôt là. Après l’adoption de la directive européenne en 2022, la France a publié un décret et un arrêté obligeant les constructeurs à doter leur appareil électronique d’un port USB-C à partir du 28 décembre 2024 (26 avril 2026 pour les ordinateurs). L’idée étant d’harmoniser « les interfaces de charge et les protocoles de communication pour la charge » pour la plupart de nos appareils électroniques, explique Bercy. Mais cette nouvelle obligation aura également un effet de bord inattendu, elle va permettre d’y voir plus clair dans la jungle des chargeurs et câbles USB-C.
Des indications plus claires sur chaque boîte
La connectique « universelle » est en fait une collection de standards et de protocoles différents, qui ont pour seul point commun d’utiliser le même embout pour se connecter à votre smartphone ou votre tablette. Le Type-C se décline en chargeurs « Power Delivery« , en câble « Thunderbolt » ou encore en standard USB 2.0/3.0/4.0. Résultat, il n’est pas toujours facile de connaître le type de chargeur et de câble le plus approrié à utiliser avec son gadget favori.
Heureusement, les nouvelles obligations européennes vont changer tout ça. En effet, les constructeurs d’appareils concernés par la mesure devront indiquer les puissances minimales et maximales requises pour le chargement d’un appareil. Un pictogramme devra d’ailleurs avertir le consommateur ou la consommatrice sur la présence ou non d’un chargeur dans la boite. Cela va même plus loin puisque, pour tout produit vendu par défaut avec un chargeur, le fabricant devra aussi proposer « la possibilité d’acheter cet équipement radioélectrique sans dispositif de charge« .
Concrètement, cela signifie donc que le chargeur va devenir un accessoire optionnel pour la plupart des gadgets électroniques, que certains constructeurs pourront décider de surfacturer ou non. Dans tous les cas, les fabricants auront évidemment l’obligation de tenir à disposition un chargeur compatible avec l’appareil.
Un peu d’ordre sur le marché
La compatibilité ou non d’un gadget avec la norme USB Power Delivery (ou « USB PD« ) devra également être renseignée par le constructeur. Cette norme permet à l’appareil et au chargeur de moduler la puissance électrique pour une charge la plus rapide possible, le tout sans réduire la durée de vie de la batterie. Pas question non plus de faire les idiots avec des protocoles maisons ou des puissances de charge démesurées, la loi indique en effet que « tout protocole de charge supplémentaire permet la pleine fonctionnalité de l’alimentation électrique par port USB«
Toutes ces informations seront synthétisées dans un pictogramme « convivial et facilement accessible« . Un peu comme pour l’indice de réparabilité, cette étiquette devra être « affichée de manière visible et lisible et, en cas de vente à distance, à proximité de l’indication du prix« . Cette étiquette obligatoire, présente en magasin comme sur le web, permettra donc de comprendre plus facilement pourquoi votre chargeur déterré du fond d’un tiroir charge si lentement votre Galaxy S24 tout neuf ou pourquoi votre chargeur de Nintendo Switch peine à donner un coup de boost à votre Macbook Pro.
En plus de tout ça, l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) va aussi hériter de nouveaux pouvoirs pour contrôler « la mise sur le marché d’équipements radioélectriques compatibles avec les exigences propres au chargeur universel. » De quoi mettre à plat le grand bazar qu’est le marché de l’USB-C.
Source: USB-C : l’Union européenne va vous aider à y voir plus clair dans cette jungle
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