WhatsApp – Nouveau terrain de chasse des escrocs

Meta, la multinationale propriĂ©taire de Facebook, Instagram et WhatsApp, est plus que jamais accusĂ©e d’être la principale source des arnaques en ligne, notamment les fraudes bancaires. Près de 40 % des escroqueries signalĂ©es seraient en effet rĂ©alisĂ©es sur ses plateformes, selon le dernier rapport sur la sĂ©curitĂ© des consommateurs et la criminalitĂ© financière de la banque en ligne Revolut.

Facebook a longtemps Ă©tĂ© le canal privilĂ©giĂ© par les pirates. Mais le rĂ©seau social est dĂ©sormais talonnĂ© par WhatsApp et Telegram, la messagerie cryptĂ©e, cofondĂ©e par le milliardaire russe Pavel Durov. Les fraudes sur WhatsApp (dĂ©tournements de compte, fausses annonces, demandes de rançons…) auraient notamment bondi de 60 % au cours du second semestre 2024. La preuve, d’ailleurs, que les dispositifs de chiffrement mis en avant par ces sociĂ©tĂ©s ne protègent pas des fraudeurs. Les arnaques Ă  la vente de billets de concert se dĂ©velopperaient tout particulièrement sur les messageries cryptĂ©es, en ciblant un public jeune (les trois quarts des victimes sur ces plateformes seraient âgĂ©es de 15 Ă  34 ans).

Nouvelle voie pour les faux conseillers bancaires

L’arnaque au faux conseiller bancaire, que nous avons plusieurs fois dĂ©noncĂ©e, envahit elle aussi de plus en plus WhatsApp, alors qu’il y a peu, elle sĂ©vissait principalement via des mails ou SMS. L’opĂ©ration dĂ©marre gĂ©nĂ©ralement avec l’apparition du logo de son Ă©tablissement bancaire sur WhatsApp, accompagnĂ© du message Â« service fraude Â» ou « service client Â». Sous prĂ©texte d’aider Ă  parer une fraude, le pirate demande de se connecter Ă  son appli bancaire, en ayant bien fait valider, juste avant, l’option « partage d’écran Â». Le malfaiteur peut ainsi visualiser et enregistrer les codes.

 

Image
Exemple d’une tentative d’arnaque au faux conseiller bancaire sur WhatsApp.

 

La parade la plus efficace pour l’instant : ne pas entrer en contact avec les Ă©metteurs de ce type de messages, et modifier immĂ©diatement le mot de passe qui permet de se connecter Ă  son compte bancaire si on s’est laissĂ© berner. En attendant que les Gafam (Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft) trouvent un jour des mĂ©thodes de protection efficaces de leurs utilisateurs.

Nombreux sont ceux qui, aujourd’hui, continuent de dĂ©noncer l’inaction de ces multinationales du numĂ©rique. Il y a tout juste un an, 41 procureurs amĂ©ricains avaient rappelĂ© Ă  l’ordre Meta, accusĂ©e de ne pas prendre les mesures adaptĂ©es pour Ă©viter les arnaques et de ne pas venir en aide aux victimes lĂ©sĂ©es… Depuis, le nombre d’arnaques a flambĂ©.

 

Source: WhatsApp – Nouveau terrain de chasse des escrocs

Comments are Closed