Faux site France connect services : le piège presque parfait

L’histoire dĂ©bute par l’envoi en masse de courriers exploitant le service de la poste AR24. « Mon Ă©pouse a reçu ce matin un courrier recommandĂ© du service ar24 qui après vĂ©rification semble original mais le contenu du recommandĂ© lui ne l’est pas. Â» explique une source de ZATAZ. Le courrier usurpateur propose de payer en ligne une amende sur un site web qui rĂ©clame toutes les donnĂ©es personnelles et numĂ©ro de CB.

Le malveillant a utilisĂ© l’image et le sĂ©rieux de l’outil de La Poste, la lettre recommandĂ©e Ă©lectronique AR24 (LRE). Un outil qui possède la mĂŞme valeur juridique que la lettre recommandĂ©e papier.

Payer sa contravention

Le courrier annonce formellement qu’une contravention routière avait Ă©tĂ© enregistrĂ©e Ă  votre encontre. Le contenu du message, bien rĂ©digĂ©, semble Ă©maner d’une autoritĂ© gouvernementale française authentique : ANTAI. Il exhorte les destinataires Ă  rĂ©gler immĂ©diatement l’amende correspondante en suivant un hyperlien fourni. La duplicitĂ© du pirate est telle que mĂŞme des internautes peuvent se faire avoir par ce piège tendu, orchestrĂ© un week-end : AR24 + faux message !

Pour rendre son opĂ©ration plus crĂ©dible, le pirate a orchestrĂ© une rĂ©plique parfaite de la page web officielle du gouvernement français dĂ©diĂ©e aux amendes routières. Le site frauduleux arbore un logo gouvernemental, utilise les couleurs officielles, affiche un dossier de contravention, et prĂ©sente des formulaires de paiement presque identiques Ă  ceux de l’entitĂ© authentique. L’URL usurpateur utilisĂ©e est « franceconnect[.]services« , une adresse qui imite « subtilement Â» celle du service gouvernemental rĂ©el. Sauf qu’il manque le .gouv.fr !

Ne répondez pas !

Les victimes qui suivent le lien tombent alors inexorablement dans le piège. Tout semble authentique : le recommandé, le cadre institutionnel, les instructions, les informations relatives à la contravention, et bien sûr, les champs de saisie pour les données personnelles et bancaires. Les victimes sont ainsi incitées à divulguer leurs informations sensibles, notamment les numéros de leurs cartes bancaires, sous le prétexte de régler la supposée contravention.

Le piège est efficace, n’importe qui peut se faire avoir dans la prĂ©cipitation de l’action comme le montre la vidĂ©o, ci-dessous. Le chanteur Dave explique comment il s’est fait voler, en quelques heures, pas moins de 38 000€. Au point qu’un pirate est venu chercher ses cartes bancaires, Ă  sa porte. Le Social Engineering dans toute son efficacitĂ©.

Toutefois, tout n’est pas perdu, car il existe des moyens de se prémunir contre de telles escroqueries sophistiquées. Voici quelques stratégies de protection pour éviter de devenir la prochaine victime d’une telle tromperie.

  1. Vigilance accrue envers les messages non sollicitĂ©s : Les communications non sollicitĂ©es qui requièrent des informations personnelles ou financières doivent ĂŞtre accueillies avec une mĂ©fiance rigoureuse. Les autoritĂ©s gouvernementales n’utilisent gĂ©nĂ©ralement pas les SMS pour demander des paiements.
  2. VĂ©rification minutieuse de l’URL : Avant de cliquer sur un lien, il est impĂ©ratif de vĂ©rifier attentivement l’URL. Les sites frauduleux modifient souvent lĂ©gèrement l’adresse web pour induire en erreur les utilisateurs.
  3. Utilisation d’outils de sĂ©curitĂ© informatique : Maintenir Ă  jour un logiciel antivirus et un pare-feu efficace constitue une barrière essentielle contre les menaces en ligne. Le Service Veille ZATAZ peut vous alerter en cas de fuite de vos donnĂ©es, dans le darkweb.
  4. Non-divulgation de donnĂ©es sensibles : Les informations personnelles, les numĂ©ros de carte bancaire et autres donnĂ©es sensibles, comme la double authentification, ne devraient jamais ĂŞtre partagĂ©s en rĂ©ponse Ă  des liens ou des courriels non sollicitĂ©s.
  5. Contact direct avec l’institution concernĂ©e : En cas de doute concernant une demande de paiement, il est fortement recommandĂ© de contacter directement l’institution ou l’organisme en question par tĂ©lĂ©phone ou par l’intermĂ©diaire de son site web officiel : https://www.antai.gouv.fr ou https://www.amendes.gouv.fr/tai

Source: zataz.com

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